Giovanni Franzoni et Franziska Gritsch se proclament champions de la Coupe d’Europe de ski alpin
Les Finales de la Coupe d’Europe laissent le souvenir de grandes promesses du ski participant au plus haut niveau, de descentes spectaculaires et de victoires pleines d’émotion. Mais elles resteront en mémoire aussi pour les images d’une équipe travaillant à 150% pendant des heures sans relâche pour pouvoir préparer les pistes touchées par des conditions météorologiques défavorables. Finalement, malgré des températures élevées, la pluie, le sable du Sahara et le brouillard, toutes les épreuves techniques prévues pour la piste Avet de Soldeu ont pu avoir lieu. Quant à Àliga de El Tarter, la motivation et la capacité de réaction de l’équipe ont permis le déroulement des entraînements des épreuves de descente, mais l’humidité a rendu impossible celui des courses. La capacité d’organisation et de dépassement a été l’un des aspects les plus remarqués par la Fédération Internationale de Ski (FIS).
Wim Rossel, coordinateur FIS de la Coupe d’Europe masculine, a souligné la « motivation » de l’organisation, très supérieure à celle d’autres organisateurs. « Ailleurs en Europe, ils pourraient dire qu’ils ne peuvent pas le faire, que c’est trop difficile, mais ici, vous n’abandonnez jamais, vous êtes incroyables ». Son homologue en catégorie féminine, Jordi Pujol, partage cette même opinion : « L’une des caractéristiques faisant la différence en Andorre en comparaison avec d’autres lieux d’organisation, c’est l’accueil et l’attitude, leur bonne disposition ». De fait, c’est ce qui est le plus apprécié par les équipes et les coureurs ayant participé à Soldeu - El Tarter ces jours derniers. Pujol a évalué la semaine des Finales comme ayant été « très difficile » et en même temps « elle a été un excellent apprentissage pour de futures compétitions dans la Principauté, parce que nous avons fait des choses que jamais nous n’avions faites », faisant ainsi référence à la préparation de la piste Àliga. Ces compétitions pourraient inclure les Championnats du Monde de 2027 pour lesquels l’Andorre a présenté sa candidature et qui seront décidés en mai prochain.
Le directeur général de Grandvalira-Ensisa, David Hidalgo, a reconnu que, à cause de la météorologie, « aucun jour n’a été facile, mais on a fait un énorme effort ». Il a d’ailleurs souligné la capacité de réaction de l’équipe, qui a été fidèle au poste, travaillant dur pour sauver les pistes. « Quand il fait beau, tout fonctionne et c’est quand les choses tournent mal qu’il faut démontrer que l’équipe est bien là », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le ministre du Tourisme d’Andorre, Jordi Torres, a affirmé « nous avons de nouveau démontré que nous sommes les meilleurs candidats pour organiser les Championnats du Monde de 2027 », tenant compte de la capacité de « l’organisation, les techniciens et les volontaires donnant le meilleur d’eux-mêmes ».
Le maire de Canillo, Francesc Camp, a ajouté un nouvel avoir à tous ces bons avoirs positifs pour être un bon candidat aux Championnats et qui était de fait une requête de la FIS. « Ils nous ont toujours dit : vous travaillez très bien et de manière très professionnelle, mais il vous manque des références du côté sportif. Maintenant, nous pouvons dire que nous en avons, justement l’année où nous sommes candidats à l’organisation de Championnats du Monde », a-t-il conclu.
Cette référence c’est Joan Verdú, qui a constaté le niveau de nombreux lieux d’organisation et de pistes de compétition. Pour lui aussi c’est clair : « Nous n’avons rien à envier ». Àliga et Avet « sont deux excellentes pistes, ce à quoi il faut ajouter l’implication de tout un pays ». Peut-être que d’autres pays « sont plus habitués à l’organisation de grands évènements, mais il y manque l’atmosphère particulière d’ici ».
Les entraîneurs des équipes confirment cette vision. Damiano Scolari, entraîneur de l’équipe italienne féminine, a affirmé : « pour moi c’est la meilleure organisation du circuit de Coupe d’Europe et l’un des meilleurs lieux d’organisation de Coupe du Monde ». Andrew Sawson, son homologue suédois, a ajouté : « Grandvalira est un lieu idéal pour des finales de Coupe d’Europe, des finales de Coupe du Monde et aussi pour des Championnats du Monde : vous êtes le candidat parfait ».
Enfin, Conrad Blanch, membre du Comité Exécutif de la Candidature des Championnats Andorre 2027, a souligné : « Andorre répond toujours et c’est la meilleure crédibilité que l’on puisse donner à une candidature ». Les images « montrant plus de 100 personnes qui travaillent pour préparer l’Àliga sont épiques », a-t-il évalué. « La capacité de réponse de l’Andorre est énorme et, là encore, elle n’a pas déçu ». Ceci ajouté à « des pistes et des services de toute première catégorie et un pays impliqué avec une grande tradition de ski », c’est une excellente lettre de présentation.
Un slalom féminin plein d’émotion termine la semaine de compétitions
La semaine de compétitions a terminé dimanche avec l’épreuve de slalom féminin sur la piste Avet, qui a maintenu l’émotion jusqu’à la dernière minute. La suissesse Aline Danioth a remporté la première place dans la discipline, battant Franziska Gritsch. L’autrichienne a dû se contenter de la deuxième place et l’italienne Lara Della s’est classée troisième. Au classement général de la discipline, les deux premières places se sont répétées, alors que la suédoise Elsa Fermbaeck s’est vu attribuer la troisième place.
En fin de course, Danioth a souligné : « les conditions étaient très bonnes » et « le défi mental et physique était grand, je suis très heureuse d’avoir réussi ».
L’andorrane Carla Mijares s’est montrée très satisfaite du résultat obtenu, ayant réalisé sa meilleure course en Coupe d’Europe avec une 21ème place et le quatrième meilleur temps de la deuxième manche.
D’autre part, bien que la descente masculine n’ait pas pu avoir lieu à l’Àliga, les prix de la discipline ont été distribués. Le suisse Ralph Weber a été proclamé champion d’Europe de descente en catégorie masculine. Lars Roesti, suisse lui aussi, a occupé la deuxième place et le skieur du Liechtenstein Marco Pfiffner s’est classé troisième
Giovanni Franzoni et Franziska Gritsch, champions de la Coupe d’Europe
Les Finales de la Coupe d’Europe de Grandvalira ont terminé avec la proclamation des champions de la saison 2021-2022. En catégorie masculine, avec 709 points FIS, le vainqueur a été l’italien Giovanni Franzoni, grâce à sa première position en Super-G et la quatrième en Géant. Le podium du classement général a été complété par deux suisses Fadri Janutin et Ralph Weber.
En femmes, bien qu’elle n’ait pas obtenu le slalom, l’autrichienne Franziska Gritsch, l’une des quelques skieuses participant dans les quatre disciplines, s’est proclamée championne de la Coupe d’Europe, avec 1 068 points FIS. La deuxième place a été pour la championne de slalom, Aline Danioth, et la troisième place a été occupée par l’autrichienne Christina Ager, gagnante en Super-G.
Pour Gritsch, être championne du classement général « est spectaculaire », car malgré une saison commencée avec d’assez mauvais résultats, « j’ai beaucoup travaillé et je suis très contente du résultat final ». Gritsch considère que ce serait « une très belle occasion » de pouvoir monter une nouvelle fois sur le podium en Andorre lors des Finales de la Coupe du Monde 2023, car elle considère que c’est un lieu spectaculaire et un grand travail a été réalisé pour que les pistes soient prêtes. C’est pourquoi elle souhaite que les Championnats du Monde 2027 soient octroyés à cette candidature.
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